David en balade

David  en  balade

Mali-Burkina-Niger

TROISIEME ETAPE : LE MALI

EN TRANSIT : LE BURKINA ET LE NIGER

 

Du 07 au 11 et du 18 au 27 janvier 2007 au Mali, entre la Mauritanie et le Niger. Halte de 5 jours à Bamako, dont 2 collés aux WC mis à profit pour créer ce petit blog. Crochet d'une semaine à Ouaga, puis remontée sur Mopti. Première visite à Tombouctou et Gao, histoire de "remplir" les vides de ma carte Michelin, puis redescente sur Ayorou à la frontière nigérienne. 

Le vieux quartier de Tombouctou, et les marchés ruraux de Gao et Ayorou fréquentés par les éleveurs Bella et Peuls, ont permis les portraits ci-dessous.

 

Du 12 au 17 janvier à Ouaga (Burkina Faso) chez Fabio & Léti.

 

Du 28 janvier au 04 mars 2007 au Niger.

Confirmant le vieux dicton policier selon lequel l'assassin revient toujours sur les lieux du crime, même sept ans après, je ne pouvais pas passer à portée gravitationnelle du grand Niger, où j'ai travaillé presque quatre ans, sans y effectuer un retentissant "come back".  Le passage à Niamey fut bref, 4 jours, mais riche en retrouvailles émues et en invitations dînatoires. La plupart des ex-collègues nigériens (au Système d'Alerte Précoce ou au bureau des Volontaires du Progrès) qui ont eu le malheur de me subir entre 1996 et 2000 ont été retrouvés et visités, même ceux bien cachés. Quelques uns ont affiché un coup de vieux (y a pas que moi) ; d'autres n'ont pas pris une ride, comme quoi l'air sec saharien ça conserve. J'en ai même retrouvé certains à la même place et dans la même posture sept ans après : tel mon ex-gardien de maison toujours assis à l'ombre dans la rue avec son poste FM grésillant collé à l'oreille ; ou telle cette gratte-papier planquée dans le même bureau absorbée dans la lecture du quotidien officiel (mots croisés inclus).

En bon globe trotter ne comptant pas les kilomètres parcourus, je suis rapidement passé à Zinder et Tahoua pour revoir, respectivement, Laurent connu en Sierra Leone, et Roland connu en Mauritanie. L'étape suivante, Agadez, consacrée à l'obtention du visa algérien promettait d'être laborieuse : elle dura une éternité ! Plus question de nos jours d'entrer en solo par voie terrestre dans le grand Sud algérien : une agence de voyage officielle est obligatoire depuis 2005. Soit. J'ai donc entrepris vaillamment le tour des agences d'Agadez ayant des relais en Algérie, et mis quelques lignes à l'eau sur Internet. L'idée était de dégoter un groupe de téméraires motorisés et pris en charge par une agence, acceptant de me laisser voyager avec eux, quitte à partager les frais. Après 3 semaines de démarches et 2 occasions ratées faute de temps, l'indénichable fut enfin trouvé : un groupe d'espagnols dans deux 4x4 privés remontant vers l'Algérie via Agadez, encadrés par une agence connue et acceptant de me prendre. Mais tous ces efforts étaient sans compter sans la mauvaise volonté du Con(sul) d'Algérie à Agadez, qui fit fi de mes documents et autres implacables attestations, et me débouta sans trop s'embarrasser d'explications. Après une brève tentative de suicide par absorption d'un Coca-Cola tiède, je me ressaisi et décidai de ne pas laisser un obscur bureaucrate ensabler mon projet de (troisième) traversée du Sahara par voie terrestre. Aussi tentai-je ma chance directement à l'ambassade d'Algérie à Niamey, laquelle m'avait pourtant précédemment expédié aux bons soins du consulat d'Agadez. Tout se passa à un rythme infernal : descente en bus brinquebalent sur Niamey en une journée (900 km) ; prise d'otage de l'ambassade d'Algérie ; tergiversations pendant une journée du préposé au tampon fatidique (<< oui Monsieur, je comprends votre situation et votre manque de temps, mais que voulez vous, ce n'est normalement pas notre service qui prend la décision dans un tel cas, blablabla >>) ; octroi à l'arrachée à 17h une veille de week-end du précieux visa ; remontée express en bus décatit sur Arlit au bout du goudron nigérien (1200 km) pour ne pas rater le rendez vous avec le groupe espagnol et le guide d'agence à la frontière. Ouf ! J'ai pu retrouver tout le monde et entrer la tête haute (mais les yeux cernés) en Algérie. Fini le spectre de l'avion direct pour la Tunisie, indigne d'un tel périple sans avion. On the road again !...  Bon, avec tous ces tracas et énervements, il n'y a pas eu de photos au Niger. Il faut dire que j'en ai déjà une pleine boite à chaussure à la maison couvrant la période 1996-2000. De plus, Agadez-la-poubelle ne s'est vraiment pas arrangée et ne mérite pas que l'on y gâche des pixels. Qu'à cela ne tienne, on ressortira le Daguerréotype aux prochaines étapes.

 

 

 

Préparation du thé à Tombouctou

Cette femme Bella (Touareg noir) installée avec sa famille dans des abris traditionnels en branches à la périphérie de Tombouctou me prépare aimablement le thé, même si je n'ai rien demandé. Coutume oblige.

 

 

 

Gamine dans le vieux quartier de Tombouctou

Les vieilles maisons en banco (briques d'argile durcies au soleil) aux toits en terrasses et aux portes décorées de métal font le charme du vieux quartier poussiéreux de Tombouctou. La lumière de fin de journée et un sourire timide ne gâte rien.

 

 

Vendeuse de légumes au marché de Gao

Pas mal ces laitues ! On devine la proximité du fleuve Niger, indispensable à l'irrigation. La lumière d'après-midi, bien que voilée par les nuages, est encore assez bonne pour des portraits.

 

 

Jeune cliente au marché de Gao

Cette jeune Touarègue ne sait que choisir. Moi si.

 

 

 

Moins jeune cliente au marché de Gao

Celle-ci est en train de marchander. Ou comment déjouer l'inflation.

 

 

Vieille vendeuse de mil au marché de Gao

Y a pas d'age pour tamiser le mil. On est mieux au marché en famille qu'en maison de retraite à rien faire.

 

 

Vieille vendeuse de mil au marché de Gao (suite)

En gros plan, un visage cuit et recuit par le soleil, sans crème Nivéa. Noter l'oreille découpée par des pendentifs trop lourds. A la coquette !

 

 

Vieux chef Bella au marché hebdomadaire d'Ayorou (Niger)

Ce doyen, dignement perché sur son âne, s'est facilement laissé convaincre pour la pause. Tel n'a pas été le cas pour les dames : a fallu ruser !

 

 

Femme Bella au marché d'Ayorou

Les éleveurs Bella de la région (Sud-Ouest du Niger) sont réputés pour leurs inimitables tenues vestimentaires. Surtout les femmes, dont les cheveux tressés sont enrichis de vieilles pièces de monnaies et autres pacotilles en plastique.

 

 

Jeune Bella au marché d'Ayorou

Coiffure, bracelets et broderie : top fashion ! La crème rouge à base de poudre de j'sais-pas-quoi est sensée protéger le visage du soleil intense et de la poussière.

 

 

Femme Bella au marché d'Ayorou

Bien planqué dans l'ombre sur un marché avec un téléobjectif : le parfait guet-apens.

 

 

Femme Bella au marché d'Ayorou

Celle-ci m'a repéré, mais l'a heureusement bien pris.

 

 

 



31/01/2007
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